Histoire d'Alger




Résumé (antiquité - moyen age) : IVème siècle av J.C, les Phéniciens établirent un comptoir sur la baie d'Alger appelé "Icosim" (l'île aux mouettes), devenu "Icosium" plus tard, sous l'empire romain et le resta en possession romaine jusqu'à l'arrivée des vandales, au milieu du Vème siècle. Elle fut ensuite gouvernée par les Byzantins, jusqu'à ce que les Berbères les chassent. La véritable destinée d'Alger va commencer à s'accomplir au Xème quand l'Emir Bologhine Ibn Ziri décide d'en faire sa capitale et l'appelle en référence à un chapelet d'îlots qui affleuraient dans la baie "El-Djazaïr". C'est à partir de cette période qu'Alger commencera à jouer un rôle commercial dans le pourtour méditerranéen. Déjà au début du Ier millénaire av. J.-C., Alger est un important comptoir phénicien. En 202 avant J.-C., la ville passe sous influence romaine suite à l'alliance scellée entre Massinissa et Scipion l'Africain contre Carthage. Le nom d'Ikosim prend sa forme romanisée, Icosium, sous Juba I et Ptolémée. Les tribus Berbères Maghraouas étaient très nombreuses dans les environs d'Icosium et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Ptolémée de Maurétanie fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef. Et il combat les résisitants berbères soulevés par Tacfarinas, dans cette même période. Après Tibère, Vespasien envoie une colonie à Icosium pour arrêter les révoltes. Après la révolte de Tacfarinas, Firmus (général maure berbère), détruit Icosium en mettant le feu avec l'aide de toutes les tribus berbères maures (non romanisés) qui vivent dans les montagnes des environs au IVe siècle. C'est vers le ve siècle que le christianisme s'introduit à Icosium. En 429, la ville passe sous domination vandale, lors de leur conquête de l'Afrique du Nord. En 442, un traité entre Romains et Vandales permet aux Romains de récupérer Icosium et ce durant les cent ans de présence vandale en Algérie. Après 533, la ville, à peine contrôlée par les Byzantins, est attaquée par des tribus Berbères.
En 710, la conquête musulmane Introduit l'Islam en Afrique du Nord. Alger était un territoire qui appartenait aux Maghraouas, une tribu Berbère Zénète. Ziri ibn Menad était vassal des Fatimides. Il prouve sa bravoure à ses derniers lorsqu'il vainc les berbères Zénètes Kharidjites (Maghraoua,Banou Ifren, etc). Après la mort d'Abu Yazid en 947, Ziri ibn Menad s'empare de la région du centre et fonde Achir comme capitale des Zirides. D'après Ibn Khaldoun, la région d'Alger fut occupée par les Sanhadja avec la dynastie des Zirides (Les premiers Sanhadji occupaient les régions de M'Sila, de Médéa et d'Alger). Le fils de Ziri ibn Menad avec l'autorisation de son père, Bologhine ibn Ziri fonde trois villes dont Djzair Beni Mezghenna (Alger),Médéa et Miliana après avoir chassé les Zénètes. Bologhine ibn Ziri reconstruit Icosium au milieu du Xe siècle en fortifiant et agrandissant le site occupé par les Beni Mezghenna et la baptisa « El Djazair Beni Mezghenna », en 960. La guerre continue entre les Zénètes et les Sanhadjas. Ziri ibn Menad est tué en 971 dans une bataille contre les Maghraouas, sa tête est rapportée à Cordoue par les Maghraoua afin d'obtenir de l'aide pour affronter l'armée des Zirides vassal Fatimides. Les Zénètes vengent ainsi la mort d'Abu Yazid. C'est ainsi que Moez, Calife Fatimide, désigne Bologhine ibn Ziri comme Calife du Maghreb. Ce dernier continue le combat contre les Zénètes. Ces derniers demandent alors l'aide des Omeyyades de Cordoue pour reprendre leur territoire et leurs villes y compris Alger. Bologhine ibn Ziri s'empare de presque tout le Maghreb en suivant les directives de Moez (Calife Fatimides). Bologhine possédait toutes les villes du Maghreb, il avait pour ordre de tuer tous les Zénètes, de ramasser l'impôt des Berbères sous l'emprise de l'épée. Ce qui va provoquer une marche de contestation de la part des autres tribus. Les Kutama vont être jaloux des Zirides et la guerre éclatera entre les deux tribus ; Mila et Sétif sont rasées par les Zirides. Les Omeyyades acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir leurs territoires, en particulier des Maghraoua. Bologhine ibn Ziri rebrousse chemin en voyant toute l'armée des Zénètes venue d'Andalousie par voie maritime qui s'installe à Ceuta. En 983, Bologhine ibn Ziri meurt. Il s'ensuit une longue période de défaite pour les Zirides. Les Maghraouas regagnent leurs territoires et leur souveraineté dans le Maghreb central et dans l'Ouest grâce à Ziri Ibn Attia issue des Maghraouas. Toutes les villes du centre jusqu'à Tanger redeviennent des villes Zénètes, y compris Alger. Les Fatimides voulaient prendre l'Andalousie. Mais ils décident d'abandonner ce projet pour garder l'Égypte et les autres provinces. Les Zirides restent souverains dans leurs territoires à l'Est de l'Algérie ainsi que les Hammadides (tribu des Sanhadja). Les Almoravides prennent Alger en 1082 grâce à Youssef Ibn Tachfin. Ce dernier défait tous les Zénètes. La première grande mosquée du rite malékiste Djamaa El Kébir ou la Grande Mosquée d'Alger y est construite par Youssef Ibn Tachfin. Les Almoravides n'ont jamais fait la guerre contre les Zirides, les deux tribus sont des Sanhadja. En 1151, Abd al-Mumin (Almohades), est un berbère Zénètes, il reprend Alger aux Almoravides, tout le Maghreb et l'Andalousie37. Par la suite, Alger fut rattachée aux capitales des dynasties Zianides, ainsi que Hafsides et Mérinides pour des courtes périodes. Longtemps la ville fut dépendante de Tlemcen sous les dynasties Ifrenides, Maghraouides, Almoravides.