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les fontaines

 

 

Grace au professeur Colin nous avons la traduction des  citations portés sur certaines fontaines.

Fontaines « de saint Eugène »  Bologhine « l’homme puissant animé d’intentions sincères en vus de belles actions et de bonnes œuvres (que Dieu vivifie ses projets en ce bas monde et dans la dernière demeure) ,  le très pieux Mustapha Pacha gouverneur d’Alger, a ordonné la construction de cette fontaine à cause de la pureté de son eau. Année 1219 (1804-1805) Mustapha Pacha régna de 1795 à 1805.

fontaine bleue (Aioun Lezrak ) qui donna son nom à un quartier (quartier Harcha), « Ali pacha a laissé des traces de cette existence dans le séjour affecté à celle-ci ,ému de compassion , il a étendu une aile illustre sur ceux qui l’habitèrent ; dans sa bienfaisance, il a libéralement porté ses désirs vers les bonnes œuvres ; puisse-t-il rencontrer la grandeur sans cesse et  rester sous la garde de la protection divine ». Datation 1179(1765-66) Le fondateur, Baba Ali Neskis, surnommé, Bou Sbaa régna de 1755 à 1766.

Fontaines détruites :

Fontaines de Beau-Fraisier édifiée près de l’Oued El-M’ghassel  avec une curieuse conclusion dans son inscription qui se terminait ainsi « en ce monde perfide, que ma fontaine reste comme un souvenir ! son constructeur est Hussein Pacha, célèbre en Occident et en Orient » (1823-24) La même tristesse se trouvait sur une jolie fontaine à l’intersection de l’avenue colonel Lotfi et Pierre Leroux.

L’Amirauté en possédait deux l’une voisine de la grande voute édifiée par Baba Ali (1765) « puisse-t-il étre admis sans jugement au plus haut du paradis ». L’eau de cette fontaine était prisée par les marins qui lui prêtaient  une grande vertu et avant chaque expédition les marins ne manquaient jamais de venir y boire. L’autre était un véritable bijou qui fut déplacée en 1935 et se trouve au jardin des antiquités. Elle fut édifiée en 1820 par Hussein Pacha.

Fontaine El Charaa « Djamaa Ali Bitchine » 

Fontaine Sidi Mohamed Chérif dans la banlieue d’Alger de l’époque.

 Fontaine du Hamma (Jardin d’essais) «  O Dieu, il n’est donc aucune limite à la perfection de ta puissance, puisque à force de creuser la terre, les sources apparurent à la place de l’eau trouble, coulant grâce à ta magnanimité, comme une onde saine pour le peuple de la foi. Abreuve de l’eau du khaouter (fleuve du paradis) le zélé serviteur de ta bonté » 1173 (1759-60) son fondateur fut Baba Ali Neskis.

Fontaine de Bir Mourad Rais du nom du Rai Mourad corsaire d’origine flamande chef des corsaires après s’être converti à l’Islam il se distingua par le fait d’armes suivant : il fit prisonniers en 1661 sur les cotes d’Irlande 237 personnes qu’il ramena à Alger ;

Cette fontaine était encadrée et ombragée par un pin, 2 trembles, un peuplier d’Italie et 2 saules pleureurs

La plaque de marbre qui la surmontant portait l’inscription le « Dieu créateur a favorisé cette œuvre, le gouverneur du boulevard de la guerre sainte (c'est-à-dire Alger) a construit cette fontaine c’est la source de la vie, bondis, pauvre étranger ! bois son eau et fais une prière pour Hassan Pacha » (1208-1793-94) . Cette fontaine est adressé à un petit temple édifié en 1724....

Fontaine de Bir Khadem dénommée aussi par ce qu’une négresse servait tout passager pour le désaltérer, fontaine en marbre édifiée par le même Hassan Pacha. L’inscription le compare à Asef ministre de Salomon.

« l’Asef de l’époque, Hassan Pacha, dont aucun siècle n’a eu d’égal, doué de générosité et de munificence, de justice et de bienfaisance, dont la personnalité fait honneur au monde entier a crée du néant cette fontaine, afin que l’homme boit son eau et la vie tout ensemble, que Dieu agrée ses bonnes œuvres ! qu’il  lui accorde comme récompense la félicité et le témoignage de sa satisfaction » 1211 (1797-98) cette fontaine était ombragé de saules et de pins. Plus loin à Tixerain, une autre fontaine due au même Hasan Pacha « l’ami des bonnes œuvres, Hassan Pacha mine de générosité et de munificence, après avoir fait couler cette source vive, a eu la bienveillance de commander une fontaine. N’erre plus dans la vallée de la soif ! Ceci est un guide pour celui qui l’a vue. Bois jusqu’à ce que tu sois désaltéré à la source de la vie. Lève les mains et fais une prière 1212 (1797-98) ».

Citons aussi Zoudj Aîoun – Aîn Mezaouka- Bir Djebah Mais la plus mystique est de celle de Sebâa Aîoun ou fontaine des génies disparue avec la construction à Bologhine (Saint-Eugène) du mausolée de Sidi Yacoub, les sept Djins étaient évoqués par les sept confréries des noirs d’Afrique établis à Alger. C’étaient : Baba Moussa (surnommé El-Bahri esprit aquatique venu du Niger ), Baba Kouri, Ouled Sergou, Nana Aicha, Tuam, Sidi Ali, Ba Cherif. Non loin de Sebâa Aîoun se trouvait la Kouba du Saint patron des noirs nommé Sidi Billal fondateur de Tombouctou. A chaque printemps une fête dite « Aîd el Foul » commencait par la prière de la Fatiha ; on égorgeait ensuite au milieu de chants et de danses, un bœuf paré de fleurs, des moutons et des poulets.

Avant de procéder au sacrifice les noirs tournaient 7 fois dans un sens et 7 fois dans l’autre, le sacrifice consommé la foule se dirigeait vers un bassin rempli d’eau consacrée à la sainte Lala Haoua qui serait une des sœurs chrétiennes dont le bateau est échoué à Cherchell devenue musulmane elle y est enterrée. La fête se poursuivait par un festin ou figuraient les premières fèves et se terminait par des danses avec qarqabous et bendirs. Ces fêtes étaient dénommées derdbas et avaient lieu aussi à la rue Darfour et kataroudjil (Kata Erdjel) demeure de noirs Algerois. Les 7 confréries étaient : les bambaras (Sénégal,Niger) Sonoui (Tombouctou), Bornou Gourma et Tombou (boucle du Niger), Zouzou et Katchena (Haoussas), d’autres manifestations se déroulaient aussi au bastion 111 (Amirauté). Les fontaines de Sidi Abdelkader, Sidi Ali Ezzouaoui  (face restaurant  Baccour, Patrice Lumumba) .

Il faut ajouter les Bains Romains au lieu dénommé « Redjel Affroun », a Sidi Yahia (Bir Mourad Rais), Sidi El Ebioud, plage du Hamma où était vénéré le Saint Sidi Baqoua.

Source: Edition fondation Casbah  "CASBAH ma bien aimée"

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